Donald Trump dans les pays du Golfe : une tournée diplomatique intéressée ? | 28 minutes | ARTE
Riad, Doa, Abu Dhabi. Donald Trump enchaîne les visites officielle dans le golf et les signatures de juteux contrat notamment dans les secteurs de l’armement et de l’intelligence artificielle. Formidable. Comme son ami le prince héritier d’Arabie Saoudite, les deux hommes ont affiché leur complicité. Mohamed Ben Salman a même choisi la playlist de leur rencontre. Le tube YMCA a raisonné à Riad comme dans un meeting de campagne de Donald Trump. Notre travail communite pas à la coopération économique, mais vise également à instaurer la sécurité et la paix dans la région et le monde. Le président américain qui se revendique faiseur de paix en a profité pour faire une annonce inattendue. L’occasion pour Donald Trump de rencontrer le président de la transition syrienne, Armed Alara. un ancien membre d’Al-Qaïda dont la tête était mise à prix par Washington à 10 millions de dollars il y a encore quelques mois. La levée des sanctions à l’encontre de la Syrie a été décidée contre la vie d’Israël, déjà agacé par les récente négociation directe entre Washington et le Hamas pour aboutir à la libération d’un otage israélo-américain. Alors Donald Trump qui ne fera pas étape en Israël est-il en train de tourner le dos à Benjamin Netaniau ? Le président businessman a-t-il fait de bonnes affaires dans le golf et apparaît-il crédible dans le rôle de faiseur de paix ? Et bien pour répondre à toutes ces questions, nos trois invités. Amy Green, bonsoir. Vous êtes politologue spécialiste de la politique des États-Unis. Votre dernier essai l’Amérique face à ces fractures, que reste-t-il du rêve américain ? Vient de paraître chez Talandier. Selon vous, l’ambition de cette tournée dans le golf, c’est de montrer du point de vue donc de Donald Trump qu’il est capable de conclure des deals qui rapportent de l’argent et des investissements pour les États-Unis sur le territoire américain. Pour l’instant, ça reste au stade d’annonce et en dessous de ce qui avait été annoncé avant le voyage. À côté de vous, Maya Cadra, bonsoir madame, enseignante et journaliste, spécialiste du Moyen-Orient. Vous êtes franco-libanaise, je l’ajoute, connaissez bien la région et vous participez à la revue politique et parlementaire. Selon vous, cette tournée est très fructueuse. Trump va rentrer avec de nombreux contrats. Au niveau diplomatique, ce voyage a été marqué par plusieurs initiatives qui ont mis à mal sa relation avec son allié historique Benjamin Netaniaahu. Et à côté de vous, David Rigouler Rose, bonsoir. Vous êtes chercheur associé à Lirie, spécialiste de la péninsule arabique et vous avez fait paraître non, vous êtes rédacteur en chef pardon de la revue Orient stratégique. Selon vous, Donald Trump rêve du Nobel de la paix. Il n’aime pas la guerre tout simplement parce que ça n’est pas bon pour le business comme il dirait. L’image qui restera, c’est la levée des sanctions contre la Syrie puisque jusqu’à présent les Américains jusqu’à il y a quelques mois les Américains s’y opposaient et on ouvre avec la une du jour. Oui, c’est celle de Arab News hein de ce jeudi 15 mai. Un quotidien anglophone publié en Arabie Saoudite avec une photo tout sourire regardée de Trump, de l’émire du Qatar et du patron de Boeing. Et cette manchette, les États-Unis et le Qatar signent des accords pour 1200 milliards de dollars. David Rigouleros, c’est une moisson vraiment record du bluff ou entre les deux ? Non, entre les deux. D’abord pour les les accords sont en fait son sont des memorandum of understanding, donc c’est des sont des protocoles. D’accord. Ils sont pas tous euh en tant que tel effectivement réalisés dans l’immédiat. Mais mais oui, il y a quand même une moisson, on va dire, qui est très fructueuse et et qui est euh qui est crédible parce qu’effectivement, il y a il y a des annonces d’achat et puis il y a des investissements qui vont être faits aux États-Unis euh qui ont été confirmés d’ailleurs notamment par le prince héritier, hein. Alors, évidemment, on parlait de 1000 milliards de dollars, mais le prince héritier saoudien, mais il a confirmé effectivement la somme de 600 milliards, donc de tout déjà été annoncé auparavant. J’ai annoncé mais qui est confirmé. Donc il y a pas que des effets d’annonce, il y a pas que ça. Même si évidemment c’est toujours exp avec le président américain Green. C’est vrai que les B du golf ça semble être le terrain de jeu idéal pour un Trump qui adore les deals. Là-bas aussi on aime les deal donc on les fait. Oui effectivement Donald Trump il a beaucoup de de d’affection pour cette région. il a dit lui-même, il est admiratif de ce que ce qu’on réussi les sardiens en espace de quelques années. Donc effectivement, une une priorité pour Donald Trump, c’est en effet faire la paix. Il avait annoncé lui-même dans un discours hier, c’est-à-dire de voir le Moyen-Orient autre que par par des guerres, par des conflits ancestrales que par des bombardements. Il faut regarder des choses différemment. pour lui, c’est évidemment le prisme économique qui qui l’emporte et il considère que c’est une moyenne efficace à la fois de générer de l’investissement au profit des États-Unis pour faire rentrer d’autres pays dans la chaîne de valeur pour faire en effet conclure des deals qu’il a promis à son électorat et d’autant plus qu’il le voit dans un dans un espace où il pourrait en effet jouer un jeu géopolitique qui passe par la réussite économique, la régénération économique et passe simplement par des les guerres des bombes. Maya Cadra pour ce premier grand voyage depuis son élection, il a choisi cette région. Ça montre à quel point aussi il se détache, il se détourne de ses alliés historiques de l’Europe notamment. C’est pas très différent du premier voyage officiel à son premier mandat. C en Arabie c’était en Arabie Saoudite qu’il a été reçu par la danse des sabres et il était même accompagné par Mélania. Et donc c’est presque une tradition. Il y a des il y a les relations entre l’Arabie Saoudite et les États-Unis qui datent depuis 80 ans. C’est vraiment une alliance très forte. Après aujourd’hui, pourquoi est-ce qu’il commence dans ce contexte très explosif du Moyen-Orient par l’Arabie Saoudite et les autres pays du golfe et pas par Israël pour apporter son soutien ou d’autres pays comme la Turquie, pourquoi pas ? Euh bah l’hypothèse, c’est premièrement le business. Là, il a signé des accords très juteux. Après, juste si je peux me permettre ces accords, il y a une partie qui est ferme. Oui. Et une autre partie qui est optionnelle. Et donc les 1000 milliards c’est ça a un effet d’annonce mais ce n’est pas vraiment ce qui va se passer dans la réalité. C’est le deal du millénaire avec l’emphase habituel. Ça porte sur quoi ? De l’armement, de l’intelligence artificielle, de l’immobilier, ça porte sur quoi ? Et puis des investisseurs qui vont aller aux États-Unis. Alors au Qatar, c’est ça ça diffère d’un pay d’un pays à l’autre. Qatar, c’est plus les commandes de Boeing qui ont été passées. Aux Émirats arabes unis. Il y a euh des liens très étroits au niveau de l’intelligence artificielle et au niveau aussi euh de de enfin les Émirats, ils ont lancé en 2021 une navette spatiale euh et donc il y a vraiment des échanges sur ce planlà. en Arabie Saoudite, c’est sur le plan de l’armement et c’est sur le plan aussi et c’est c’est ça reste très discret de euh l’énergie nucléaire civile. Est-ce que l’Arabie Saoudite aura un jour une énergie nucléaire civile ? Et pour se faire, elle aura besoin de l’appui des États-Unis. Alors, on va évoquer avec vous trois et avec Anna le fait que depuis le début de son mandat, mais surtout de sa tournée, il n’est question que de conflit d’intérêt, éventuellement de servir ses intérêts financiers avant le reste. Oui, bien sûr. Tout a commencé avec le gros cadeau du Qatar à Donald Trump. Vous savez ce Boeing Luxueux 747 à 400 millions de dollars qui est censé devenir le prochain avion présidentiel des États-Unis. Et pourtant, la Constitution américaine est très claire. Elle interdit les cadeaux ou titres offerts à des élus par des rois, des princes ou des États étrangers pour éviter bien sûr toute influence étrangère. Mais ça pour Trump, ça n’est pas un problème. Seul un idiot refuserait un tel cadeau a-t-il déclaré. Pour lui, il s’agit d’une simple opération publique et transparente. Et les démocrates qui l’accusent de conflit d’intérêt ne sont que des losers de catégorie mondiale. Mais il y a aussi ce que font ces fils, une tournée d’investissement dans la région. Oui. Euh depuis plusieurs mois donc les deux fils de Donald Trump, Donald Junior et Eric Trump ont sillonné la région pour faire fructifier les affaires familial via la Trump Organization. Résultat des courses, une Trum Tower à Riad, une tour de 90 étages à 1 milliard de dollars à Dubaï, un terrain de golf et une résidence de luxe aux couleurs de Trump au Qatar, mais aussi des investissements de 2 milliards de dollars des Émirats Arabes Unis dans les cryptomonnaies qui sont gérés par les fils de Trump, Emy Green. Ce business décomplexé, est-ce que ça peut avoir un impact sur la politique diplomatique de Trump dans la région ? Alors, il est vrai que Donald Trump est un président qui a des conflits d’intérêt euh que je n’ai pas d’autres comparaisons dans l’histoire récente en tout cas. Et puis c’est quelque chose qui qui interroge dans la société américaine. D’ailleurs dans notre cacité des démocrates en est qualifiant de loser comme vous avez bien cité, mais il y a aussi des républicains qui s’interrogent sur le chat, qui s’interrogent sur d’autres annonces. Peut-être qu’on reviendra notamment sur la question des sanctions, la dev sanctions, mais en tout cas euh ce n’est pas uniquement une question de l’opposition démocrate, c’est également tout au sein de la société américaine du public, tout comme l’opposition, tout comme la républicaine, commence petit à petit à contester justement euh l’acceptation de ce cadeau qui s’inscrit dans un une optique beaucoup plus large de conflit d’intérêt. Par ailleurs, au moment de l’investiture de Donald Trump, il n’a pas bénéficié des aides fédérales. Pourquoi ? parce qu’il a refusé de signer une charte dévoilant les sources de financement étranger. Donc on sait pas complètement qui a financé l’investisseur de Donald Trump et à quel Donc effectivement cette cette acceptation de cadeau qui est pourtant très clair euh par un billet constitutionnel s’inscrit dans une tradition plus longue avec Donald Trump et sa famille. H alors venons-en à l’aspect géopolitique de cette tournée hein. De la surprise générale, Donald Trump a annoncé la levée des sanctions contre la Syrie et Arméra, le président syrien s’en est félicité à son retour à Damas. الرئيس trampa fatراجع David Rigoul Rose l’Europe avait des des pudeurs là-dessus Trump tu en as pas et il a plutôt marqué un point non tout cas c’est une annonce il avait il avait dit qu’il ferait une annonce spectaculaire avant de partir. On s’interroger sur la nature de cette annonce. Manifestement, ça doit être celle-là. C’est un tournant incontestablement parce que il y a une levée des sanction qui n’est pas progressive et conditionnalisée comme c’est ça peut être le cas des Européens jusqu’à présent. Le vrai verrou c’est le verrou américain avec notamment la loi César. Donc alors la loi César c’est la loi qui avait été prise en 2019 justement après les révélations de du fameux photographe et qui avait fait l’objet effectivement du d’un vote une sanction qui qui accentuait notamment sur le système bancaire et financier syrien et donc oui c’est un tournant c’est un tournoi il demande les sanctions c’est lui qui prend la décision ou c’est en principe il y a il y a les congrès mais il y a c’est par les saoudiens ou d’autres ah bah de toute façon les saoudiens notamment c’est si s’il a levé les sanctions c’est aussi parce qu’il y avait une forte demande de MBS. D’accord. Mohamed Bin Salman qui lui a dit que c’était nécessité et il y a eu un binôme assez paradoxal au regard du passé entre MBS et le président Erdogan qui était en visio d’ailleurs lors de l’entretien qui a duré une demi-heure. On s’interrogeait sur le fait est-ce qu’il y aurait un entretien ? il y en a eu, il aime le côté spectaculaire, télévisuel, hein. Donc ça le confirme. Mais les enjeux géopolitiques sont réels parce qu’en réalité derrière, il y a la possibilité d’un retrait des troupes américaines présentes. Il y a à peu près 2000 hommes sur place. Il y a l’idée de consolider de de faire un pari hein un peu sur le futur quand on sait le pédigré d’origine du président en question. Un ancien djihadiste effectivement amendé alors sur les listes terroristes de États-Unis. disant que avec le calcul que ça c’est le seul moyen de stabiliser la la Syrie et d’éviter son éclatement, le chaos qui aurait des répercussions de tout. Mais il y a cadra, il y a Est-ce qu’ a des conditions tout de même qui ont été posées par Trump à cette levée des sanctions, l’expulsion du terroristes palestinien et la normation des relations avec Israël par la Syrie ? Est-ce que c’est faisable ? Est-ce que c’est réaliste ? Alors Ahmed Sha ne s’est pas prononcé publiquement sur la question sur il en a parlé deux fois. une première fois dans un meeting assez confidentiel avec un député américain, Cory Mills, où il aurait dit que je suis prêt à signer la paix avec Israël contre une levée de sanctions. Aujourd’hui, il aurait accepté ça aussi devant Donald Trump en s’engageant à rejoindre les accords d’Abraham sans pour autant en parler publiquement parce que en parler publiquement, c’est explosif. surtout dans un pays comme la Syrie où il y a toujours eu une opposition euh dès l’instant zéro de la création de l’État d’Israël. Et d’ailleurs, on parlait de sanctions. Les sanctions imposées sur la Syrie ne datent pas uniquement euh de la loi César en 2019. Elles sont anciennes, datent depuis les années 70 parce que la SRI a toujours été considérée surtout par les États-Unis comme un état soutien qui soutient le terrorisme surtout parce que il s’oppose à l’État d’Israël et donc là il y a tout un sujet essae de de d’avancer d’une manière je dirais pas pédagogique auprès de son peuple mais d’une manière assez discrète parce que ça pourrait cliver et ça pourrait fracturer aussi la Syrie. Y Green en même temps, c’est une manière pour président d’être américain, d’apparaître en stabilisateur, faiseur de paix alors qu’en Ukraine, ça ne marche pas pour l’instant. Oui, c’est un Paris. C’est-à-dire que ça c’est un peu le l’effet Trump. C’est-à-dire qu’il va tenter des choses que d’autres présidents n’auraient jamais tenté parce que pourquoi pas, ça peut peut-être marcher. En revanche, ce serait très intéressant de regarder du côté domestique aux États-Unis le rapport de force entre président et son parti. Pourquoi ? parce que en effet il faut un acte de congrès pour lever les sanctions. Et donc là, on a d’ors et déjà des voix discordantes au sein du parti républicain des tenors comme lindam comme d’autres qui disent attention il faut quand même un certain nombre de conditions préalable des garanties de la part des Syriens par rapport à au passé du du dirigeant syrien par rapport au au soutien le terrorisme que il est toujours vu par l’ONU lui et son ancien parti comme parti groupe terroriste effectivement et donc là on peut se dire bon le président il réunit la majorité au sein du Sénat et de la chambre de représentant donc il faut le congrès. Est-ce que la majorité va cette fois-ci et encore une fois s’aligner complètement derrière de président ? Est-ce qu’il y aura quand même une contestation explosive au sein du parti ? Mais là, ça va nous dire beaucoup de choses aussi sur la capacité de Donald Trump de maintenir sa majorité républicaine derrière lui. Alors, vous l’avez noté tout à l’heure, il n’y a pas eu de visite en Israël pendant cette tournée. Ça a surpris. Écoutez la réponse de Donald Trump quand on lui demande s’il est fâché avec Israël. David Rigoul Rose avec Ben Netaniao, il y a clairement de l’eau dans le gaz, non ? Il y a un refroidissement, on va dire, une prise de distance notable qui s’est manifesté à plusieurs reprises. D’abord sur les négociations direct avec le ramasse pour la libération de un otage israello-américain. Ça n’a pas plu au gouvernement de B. Ça pas plu même si il s’est imputé le crédit de cette libération. La négociation séparée sur les avec les outils justement au Yémen et puis il y a le gros morceau évidemment. Alors, il y a l’affaire syrienne dont on vient de parler évidemment qui fait pas forcément les affaires de Netaniaahu par rapport à la Turquie de Erdogan. Et puis il y a le gros morceau qui est l’Iran puisque l’Iran, le président américain veut obtenir un accord et il ne veut pas une opération militaire même si accord sur quoi ? un accord sur contraignant sur euh le fait de pouvoir empêcher effectivement euh l’Iran d’obtenir la bombe euh ce qui est aussi l’obsession euh de du gouvernement israélien. Les modalités, je pour y parvenir, semblent assez différentes puisque les Israéliens sont partisans d’une opération militaire et il a pas apprécié que des choses se fassent dans son dos, notamment entre Mike, son ancien conseil Mol qui a été limogé pour ça en fait hein, pas tellement pour le signal gate mais pour ça parce qu’il négociait directement avec les Israéliens pour planifier une éventuelle opération militaire. Trump n’en veut pas. Donc Trump dans les médias n’en veut pas. Il a mis son véto et et là on sent le la tension évidemment avec les Israéliens parce que euh les choses sont très avancées quand même avec les Iraniens euh sur ce point-là. Mais il y a qu’elle volte face tout de même parce qu’on avait l’impression qu’entre Netaniaahu et Trump ben tout se passait bien et là en quelques semaines ça s’est dégradé. Il y a une forme de désaveux vous diriez même notamment aussi sur Gaza par exemple. Alors oui, parce que Donald Trump, il a un seul objectif, c’est d’arrêter la guerre à Gaza. Et ce qu’il ne lui plaît pas, c’est le jusqu’au bouthisme de Benjamin Nathanahu dont il a besoin parce qu’il a besoin d’offrir une victoire à son peuple, une victoire vis-à-vis du Hamas à Gaza et une victoire également concernant l’Iran. C’est pour cela que cette histoire de frappe sur l’Iran, c’était quelque chose qui a éloigné les les deux hommes Benjamin Natanahu et Donald Trump. Donc face au côté guerrier de Nathanahu, le côté pacifico business, je dirais pas parce qu’il est pas pacifiste juste parce qu’il aime la paix mais pour faire le business, il y a un clash entre ces ces deux tendances et ça s’est pressenti. Cela étant dit, je reste très équilibré sur ce point. ils sont pas brouillés. C’est très conjoncturel quand même. Israël c’est un allié historique des États-Unis et je pense que là c’est conjoncturel pour arriver à une solution pour Gaza pour stabiliser les choses et tout dépend aussi surtout de la signature d’un accord avec sur le nucléaire avec l’Iran. Si un tel accord n’est pas signé à ce moment-là on va choisir la voie béliqueuse et les frappes sur l’Iran. Et c’est là où les deux pays se rapprocheront de nouveau. Et Migrine, c’est encore la preuve de la réelle politique, du pragmatisme de de Trump. Voilà, quand Netaniau peut lui servir, il y va. Et puis quand ça contrarie ses intérêts, il fait il recule. Oui, c’est en fait c’est ça fait partie de la méthode Trump, c’est-à-dire lancer plein de choses en l’air, dire un peu tout et son contraire pour permettre se permettre dans un deuxième temps de revenir sur ses pas. Effectivement, il peut y avoir de la frustration au sein de l’équipe de Donald Trump avec Benjamin Nahu, pardon, en croyant qu’effectivement, dès lors qu’il est à la tête de de d’Israël, il y aura pas de solution à la guerre au Gaza. Et donc le fait de se rapprocher autant d’Israël, de se montrer aussi en soutien, de travailler sur l’antisémitisme, d’expulser des étudiants qui ont manifesté aux États-Unis, mais justement en les accusant d’antisémitisme, en fait c’est une façon de maintenir justement cette ce rapprochement de dire que les États-Unis Don Trump étaient toujours un soutien à Israël, même si à un moment donné, il faudra peut-être se séparer justement de de son dirigeant dans l’intérêt justement de trouver la paix. Et donc cette tournée qui se concentre sur le business, sur la recherche des solutions plutôt pragmatique, y compris en peut-être permettant à l’Iran de d’en d’enrichir le l’uranium mais sans aller jusqu’à jusqu’à la bombe. Mais c’est vrai que ça marque beaucoup de distance entre les Israéliennes et Donald Trump et on aurait peut-être pas vu ça venir il y a seulement quelques semaines. Cadra la libération de l’otage israélo-américain qui a été obtenu par les États-Unis avec quelques intermédiaires en négociation directe avec le Hamas sans passer par les services secrets israéliens ou le gouvernement israélien. C’est une sorte de petit camouflé aussi pour la relation officielle entre les États-Unis et Israël pour Israël. Donc oui, mais c’est surtout pour moi le cadeau du Qatar à Donald Trump avant qu’il n’arrive dans sa tournée au Moyen Orient parce que la Hamas aujourd’hui n’est plus en mesure de négocier. Ils sont très affaiblis militairement. On parle de branches politiques, c’est juste pour l’habillage en fait. Mais ceux qui négocient vraiment dans les coulisses, c’est les Catari. Et donc pour moi, c’était un deuxième cadeau à côté du Boing. Après le Boeing, c’était le cadeau des Katari à Donald Trump. Et d’ailleurs, Donald Trump a dit que le Qatar est engagé sur la voie de la paix au Moyen-Orient et donc il y a eu ces voilà c’est ces discours très élogieux de part et d’autre et je pense que l’histoire de l’otage Oden Alexander, elle rentre dans cette optique là du Qatar. Emy Green, cette tournée tout de même, c’est une manière pour Trump de tourner la page des droits de douane. Voilà ce qu’on retient quand même là, c’est un président qui s’en sort plutôt bien dans cette région du monde qui est compliquée. C’est un président qui essaie de retrouver un petit peu la brillance économique que les électeurs ont cru en lui. C’est quelqu’un qui a bénéficié d’un d’une perception de crédibilité comme gérant de l’économie qui s’est petit à petit. Donc Donald Trump, il a beau voyager au Moyen-Orient, il a beau montrer qu’il est capable de conclure des accords avec des puissances de de la région, euh néanmoins, il ne fait pas oublier par l’électorat la question économique. Et donc même si dans notre pense qu’il a réussi cette tournée, il y a toujours une très grande mécontentement au sein de la population pour sa gestion de l’économie. Près de 7 américains sur 10. Oui, j’allais vous dire quel sondage que disent les sondages justement à peu près se américains sur sur 10 de tous les bords politiques qualifient cette présidence de chaotique déffrayant. Plus de la moitié des entrepreneurs aux États-Unis, des patrons, des petites boîtes, enfin des PME n’ont plus confiance en le président pour gérer l’économie. Donc en fait, les signaux de l’opinion publique face à à Donald Trump vis-à-vis de l’économie ne sont pas du tout bons pour l’instant. Hm. David Rigoleros, vous direz que le le bilan est quand même assez positif de cette cette tournée et qu’ il a fait parler en général, on se rend s’intéresse pas forcément à un président américain dans cette région du monde. Ouais. Mais là, c’est quand même un enjeu central et puis c’est une manière de montrer aussi la justement la centralité à la fois géoéconomique et géopolitique des pétromonarchies. C’est pas tout à fait un hasard parce que les pétroménarchi en question à l’élan du 21e siècle dans une économie postpétrolière et il considère qu’il y a une opportunité en terme de business, en terme de projection aussi d’influence qui vont qui va dans les deux sens. C’est pour ça que Trump avait emmené tous les gens de la silicone avec tous les gens de la silicone notamment Samalman pour il y avait aussi Tesla le patron de Tesla évidemment qui s’était mis en costume pour la première fois. Ah donc c’est tout tout ça fait partie effectivement d’un ensemble. Merci à tous les trois d’être venus nous éclairer sur ce sur ce voyage, sur cette tournée comme on dit trumpienne.
Mardi 13 mai, Donald Trump a entamé la première tournée diplomatique de son mandat. Il a choisi le Moyen-Orient, en enchaînant les visites en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis. L’un des principaux enjeux de cette tournée est d’engranger des investissements aux États-Unis, mais impossible d’ignorer les dossiers diplomatiques.
On en débat avec David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’IRIS, spécialiste de la péninsule arabique ; Maya Khadra, enseignante et journaliste, spécialiste du Moyen-Orient et Amy Greene, politologue, spécialiste de la politique des États-Unis.
#MoyenOrient #DonaldTrump #Diplomatie
28 Minutes est le magazine d’actualité d’ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi, à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l’émission le vendredi et le samedi. Retrouvez toutes les informations sur notre site : http://www.arte.tv/28minutes.
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47 Comments
L'argent des USA va aux sionistes et celui des Arabes aux etats Unis.
Vous transpirez la jalousie et la haine de Trump dans vos commentaires. Pas d intérêt et rien à apprendre dans vos propagandes anti USA.
Mon Dieu ce soir parle que de trillions de dolors
Pauvre moi alors que je ne pas vu ma femme depuis 14 mois acausse de mon travail en France Pourquoi je ne suis pas fils de Muhammad Bin Salman 😢😢😢😢
Make America great again
Trump fait la tournée des popotes l amerique est ruinée on renfloue avec des ordures c est sa tournée de l or jaune
Les BRICS ont voulu se joindre a Poutine Trump veut l argent des arabes peut importe qu ils soient criminels
Il peut etre comparé a haut bas mat
des petit propagandistes payait par l'argent public
Il n’y a pas que le business
Ça va mal se terminer
Tout est hypocrisie🤮🤮🤮🤮
La tête de Trump quand il a vu le président syrien 😂 on aurait dit un papa qui rencontre son gendre pour la première fois hhhhhh "ah il est pas mal on prend"
Paix et sécurité !! Les prophéties de la bible se réalisent !!
Acheter des armes contre des Boeing et le faiseurs de paix vend la guerre
tout cela est logique , nous sommes dans un monde de business donc quoi de plus normal
C'est un homme de paix 🇺🇸🗽 il fait ce qu'il a dit dans sa campagne devant son peuple qu'il la élu pendant son premier mandat il n'y a jamais eu de guerres…
Israël s’est Auto-Exclu de La Région. A Force de Tirer sur La Corde Netanyahu a Fini par Agacer Toute La Planète. Il ne reste plus qu’un Fil Avant que La Corde VA ROMPRE DÉFINITIVEMENT . XNETANYAHU IS 💀
承😊"
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%
!
//
注
"
Bref quand la France fait des tournées diplomatique c'est pour les valeurs peut être 😂
Votre haine de Donald mobtre votre vrai visage !
Comme ça vous avez la demonstration de ce que c'est un ISLAMO-COLLABO?
C'est un agent du Mossad ce traître, il ne sera jamais le président de la Syrie 😢
Trump est un lâche
Il n'est pas Syrien c'est un agent du Mossad placé par l'Occident d'où l'intronisation en grande pompe 😅 France États-Unis 😊
Emirats arabes… YMCA …Palestine… al quaida…l'alliance coloniale
Comme quoi piller et envahir l'Afrique Noire est devenu l'objectif n°1
Qui sont les plus misérables? Ces américains ou ces dirigeants arabes pseudo musulmans ?
Vive Donald
Donald Trump Mailleur Président Américain de toute l'histoire
Macron a dissous le corps des diplomates. Il confie sa diplomatie à des amis sur comme l'écrivain Besson qui a fait sa bio autorisée
Juste un moyen pour que les pays arabes laissent Netanyahou faire ce qu'il veut à Gaza et en Cisjordanie… Et faire de la thune au passage. Malin le Trump !
Il fait quoi avec son ami Israel qui continue d'exterminer Gaza et les enfants?
Espérons la paix en Palestine.
l'Arabie Saoudite occupe une place centrale dans le monde arabe et musulman, notamment en raison de la présence des lieux saints de l'Islam. Le pays joue également un rôle économique majeur en tant que l'un des plus grands producteurs et exportateurs de pétrole au monde. Sa stabilité est un facteur important pour la région et pour les marchés énergétiques mondiaux.
Cependant, il existe différentes perspectives sur la situation politique et les droits humains en Arabie Saoudite, qui font l'objet de débats et de critiques au niveau international. Ces discussions portent notamment sur la liberté d'expression, les droits des femmes, le traitement des minorités et le système judiciaire.
Il est important de considérer ces différents aspects pour avoir une vision complète et nuancée de la situation. Je m'efforce toujours de présenter des informations factuelles et d'éviter tout jugement de valeur ou toute forme de leçon. Mon objectif est de fournir des informations objectives pour permettre à chacun de se forger sa propre opinion.
Il voulait exposer sa sénilité face au monde. Il se fait humilier, est dépassé et en redemande.
Free USA from AIPAC!
Où est le mal, il ne font juste des accords commerciaux (il vaut mieux voir cela, que des bombes qui explosent où des personnes sur des civières; avec un gros zoom sur les personnes décédées).
☝️👉🙏🙏🙏👈👆.
Un ancien membre de alkaida….!!! WTF
L'occident et l'orient font tout pour arrêter la guerre en Ukraine pendant qu'ils continuent la guerre en Afrique noire par terro -terro interposés.
Donald Trump rend l amerique grand
Et Gaza? Les palestiniens ?
DONALD LETROMPER FINIRA SA TOURNÉE DE
TOURISME POUR
VOLER LE MAXIMUM D'ARGENT AUX
PROFIT DE SON
PAYS ,ET FAIRE DE LA PUBLICITÉ
AU PROFIT DE SES COMPLICES,
LES GÉNOCIDAIRE
SIONISTES ISSUE
DES RESCAPÉS,DU
NAZISME HITLÉRIEN.
Trump a fait un pèlerinage bénéfique spirituel et matériels..
L'otage n'a même pas voulu rencontrer Netanyahu…
Bien sûr qu'il est crédible, c'est vous les européens qui n'êtes plus crédibles
Trump est il devenu islamogauchiste ? Il ignore l’Occident pour les pays islamiques.
Ceux qui croient encore que ces pays sont contrôler par la démocratie … vous me désespérer… oubliez pas personne agit contre le g*nocide qui est actuellement en cours à Palestine. Ils sont tout pour la guerre car ça remporte beaucoup d’argent aux élites qui dirigent réellement ces pays
Je suis d'accord Trump a raison
😂 entre trumpé et melania il y a de l'eau dans le gaz 🥳 réel la melania est contre ces positions 😂
Le monde devient fou 😂 ont invitent les coupeurs de tête et serre la main du président usa invité à l'Elysée de la folie..les frères Muslim doivent 🕺🧔
Pourquoi pas en France nous aussi nous sommes un.pays du golf
Le nouveau chef syrien et les dirigeants occidentaux…
Quelle indignité !
une bande de tièdes qui soutiennent indirectement le génocide a gaza, shame on you